Wednesday, October 18, 2023

Le projet « Togo en quarantaine » était à Paris le 09 Septembre 2023

    




  Dans le cadre de la célébration de sa vingtième année d’existence, l’exposition itinérante de peinture : « Togo en quarantaine » était à Paris le 09 Septembre 2023.

Initié aux Etats-Unis en 2003 par l’Artiste peintre Pierre-Bernard Kouassi Kloussè (Pierbino),pour dénoncer les abus en matière des droits de l’homme au Togo sur la période allant de l’assassinat du Père de l’Indépendance Sylvanus Olympio en 1963 jusqu’à 2003 au moment du lancement du projet, « Togo en Quarantaine » est une exposition itinérante de peintures dont l’objectif premier était de montrer sous un nouveau jour les crimes commis par le régime militaro ethnique du feu dictateur Président Gnassingbé Eyadéma. Cette période macabre dans la vie du Togo en marche vers sa démocratie devait être illustrée par la reproduction en tableaux d’une quarantaine de photos et d’histoires représentant des Togolais ayant subi les exactions et brimades de toute nature de la part du régime au pouvoir. Les histoires montrant les violences militaires sur la population, les arrestations abusives, les tueries, etc. étaient donc reprises sous forme de tableaux afin d’immortaliser ses événements pour qu’ils ne soient pas ignorés des générations à venir.

Les crimes au Togo ne s’étant malheureusement pas arrêtés à cette première période de quarante années de l’histoire du Togo, et les violences sur la population ayant continué après le décès en 2005 du Président Eyadéma et l’arrivée au pouvoir par la force de son fils Faure Gnassingbé, l’Artiste s’est senti obligé de continuer grâce au projet à dénoncer la situation des droits de l’homme au Togo qui n’a pas cessé de se dégrader jusqu’à ce jour.

Après sa toute première présentation au public de Washington D.C au Western Presbyterian Church –NW en Mai 2003 au cours des trois jours de représentation de la pièce d’Ariel Dorfman: “Speak Truth to Power” organisé par le groupe 211 d’Amnesty International-USA au Capitol Hill, le projet « Togo en quarantaine » s’est retrouvé à Paris ce 09 Septembre 2023 pour célébrer ses vingt ans, en marge du « café politique » organisé à l’occasion de la dédicace au Titi Palacio du livre : « Togo ! La démocratie étouffée » de Sébastien NADOT. L’Artiste a donc profité de l’occasion pour montrer au public sa nouvelle série de peintures relatant la Marche du 19 Août organisée au Togo en 2017 par le Parti National Panafricain de Tikpi Atchadam qui réclamait plus de démocratie dans le pays ; cette marche qui fut réprimée dans le sang par le régime militaire de Faure Gnassingbé.

A Paris ce fut encore l’occasion de rappeler l’histoire des héros anonymes en lutte pour la libération du Togo et dont on oublie souvent de parler. On pouvait ainsi lire comme titres des tableaux : « La dette du sang », « Détresse bleue », « Rouge sommet » ou encore « Terminus ». Aujourd’hui, vingt années après son lancement, « Togo en quarantaine » est plus que jamais déterminé à montrer au monde entier la face lugubre de la dictature cinquantenaire qui continue de sévir au Togo et où le régime illégitime détient encore en prison plus d’une centaine de prisonniers politiques. Notons à la suite de l’élection présidentielle du 22 février 2020 que Faure Gnassingbé s’est encore frauduleusement et par la force arrogé le pouvoir, qu’il a ensuite chassé du pays le vrai gagnant des élections qu’est le Dr. Agbéyomé Messan Kodjo ainsi que le Père spirituel de la Nation Mgr. Fanoko Philipe Kpodzro un prélat de 94 ans, tout en continuant de lorgner vers un cinquième mandat.

Notons qu’après sa première présentation en 2003, « Togo en quarantaine » avait procédé au lancement officiel de ses tournées le 08 juin 2004 à Washington D.C au Vision théâtre sous le parrainage du groupe 211 d’Amnesty International, Capitol-Hill. L’exposition itinérante avait ainsi pu être présenté :

- à la VIème Convention du NACT (North American Convention for Togo) qui s’était tenu à Minneapolis (Minnesota) du 16 au 17 juillet 2004

- à l’Université de Maryland au cours de la Conférence Régionale d’Amnesty International- USA du 12 au 14 Novembre 2004

- à l’American University au Wechsler Théâtre au cours d’une projection de film sur la situation des droits de l’Homme en Birmanie par le groupe 211 d’Amnesty International de Capitol-Hill le 24 mars 2005

- à Silver Spring (Maryland) du 11 au 12 juin 2005 au cours des Etats- généraux de la Diaspora Togolaise aux Etats-Unis

- à l’Université de Montréal (Canada), sur invitation du CTC (Communauté Togolaise au Canada) le 18 juin 2005 au cours de la présentation du livre : « Le Togo, de l’esclavage au libéralisme mafieux », par l’Ethnologue Suisse Gilles Labarthe.

- dans plusieurs parcs ou rues de Washington D.C et Virginia aux Etats-Unis depuis 2005

Le projet Togo en quarantaine va donc continuer ses tournées à travers le monde et est ouvert à toutes les personnes ayant subi ou connu des histoires à raconter sur les abus en matière des droits de l’homme de la part du régime dictatorial du Togo et désireux de voir leur histoire racontée en peinture et exposé au public afin que nul n’ignore les crimes du gouvernement de fait qui continue de diriger par la force le Togo.

P.S:https://myrawopinions.com/f/le-projet-%C2%AB-togo-en-quarantaine-%C2%BB-%C3%A9tait-%C3%A0-paris



The "Togo in quarantine" project was in Paris on September 9, 2023

As part of celebrating its twentieth year of existence, the traveling painting exhibition: "Togo in quarantine" was in Paris on September 9, 2023.

Initiated in the United States in 2003 by the painter Pierre-Bernard Kouassi Kloussè (Pierbino) to denounce human rights abuses in Togo during the period from the assassination of the Father of Independence Sylvanus Olympio in 1963 until 2003 when the project was launched, "Togo in Quarantine" is a traveling exhibition of paintings whose primary objective was to show in a new light the crimes committed by the ethnic military regime of the late dictator President Gnassingbé Eyadéma. This dreadful period in the life of Togo on its march toward democracy was illustrated by the reproduction in tables of around forty photos and stories representing Togolese having suffered abuses and bullying of all kinds from the regime in power. Reports showing military violence against the population, abusive arrests, killings, etc., were reproduced in paintings to immortalize its events so that future generations would not ignore them.

The crimes in Togo, unfortunately, did not stop at this first period of forty years of Togo's history, and the violence against the population continued after the death in 2005 of President Eyadéma and the coming to power by force of his son Faure Gnassingbé, the Artist felt obliged to continue, thanks to the project, to denounce the human rights situation in Togo which has continued to deteriorate to this day.

After its very first presentation to the public of Washington D.C. at the Western Presbyterian Church -N.W. in May 2003 during the three days of representation of the play by Ariel Dorfman: "Speak Truth to Power" organized by the group 211 of Amnesty International- USA on Capitol Hill, the "Togo in Quarantine" project met in Paris on September 9, 2023, to celebrate its twentieth anniversary, on the sidelines of the "political café" organized on the occasion of the dedication of the book at the Titi Palacio: "Togo ! La démocratie étouffée" by Sébastien NADOT. The Artist, therefore, took the opportunity to show the public his new series of paintings recounting the August 19 March organized in Togo in 2017 by the Pan-African National Party of Tikpi Atchadam who demanded more democracy in the country; this march, which was bloodily repressed by the military regime of Faure Gnassingbé.

In Paris, it was once again an opportunity to recall the history of the anonymous heroes fighting for the liberation of Togo and of whom we often forget to talk. The titles of the paintings could thus be read: "The Blood Debt," "Blue Distress," "Red Top," or even "Terminus". Today, twenty years after its launch, "Togo in Quarantine" is more determined than ever to show the whole world the gloomy face of the fifty-year-old dictatorship which continues to rage in Togo and where the illegitimate regime still detains more than around a hundred political prisoners. Following the presidential election of February 22, 2020, Faure Gnassingbé again fraudulently and forcibly assumed power, which he then expelled from the country the real winner of the polls, Dr. Agbéyomé Messan. Kodjo, as well as the Spiritual Father of the Nation Mgr. Fanoko Philipe Kpodzro, a 94-year-old prelate, while continuing to eye a fifth term.

Note that after its first presentation in 2003, "Togo in Quarantine" officially launched its tours on June 8, 2004, in Washington D.C. at the Vision Theater under the sponsorship of the 211 group of Amnesty International, Capitol-Hill. The traveling exhibition was thus able to be presented:

- at the VIth NACT Convention (North American Convention for Togo), which was held in Minneapolis (Minnesota) from July 16 to 17, 2004

- at the University of Maryland during the Amnesty International-USA Regional Conference from November 12 to 14, 2004

- at American University at the Wechsler Theater during a film screening on the human rights situation in Burma by Amnesty International Group 211 on Capitol Hill on March 24, 2005

- in Silver Spring (Maryland) from June 11 to 12, 2005, during the States-General of the Togolese Diaspora in the United States

- at the University of Montreal (Canada), at the invitation of the CTC (Togolese Community in Canada) on June 18, 2005, during the presentation of the book: "Le Togo, de l'esclavage au libéralisme mafieux" by the Ethnologue Switzerland Gilles Labarthe.

- in several parks or streets in Washington D.C. and Virginia in the United States since 2005

The Togo in Quarantine project will, therefore, continue its tours around the world and is open to all people who have suffered or known stories to tell about human rights abuses by the dictatorial regime of Togo and wish to see their story told in painting and exhibited to the public so that no one is unaware of the crimes of the de facto government which continues to rule Togo by force.

P.S:https://myrawopinions.com/f/le-projet-%C2%AB-togo-en-quarantaine-%C2%BB-%C3%A9tait-%C3%A0-paris

Done in Washington D.C. this September 30, 2023

By : Pierre-Bernard M. Kouassi Kloussè (Pierbino)

Painter, Human Rights Activist

Minister of Security and Civil Protection

From the legitimate and fighting Government of Togo in exile.


Saturday, June 21, 2014

Des primaires de l’opposition pour sauver le Togo d’une nouvelle crise électorale en 2015

Préambule :

    Au lendemain des violences ayant suivi les élections présidentielles de 2005 au Togo, il était devenu clair qu’il ne restait à l’opposition togolaise qu’a d’abord s’unir comme un seul homme, pour ensuite commencer par appliquer une stratégie inédite (en Afrique) pour arriver à arracher l’alternance politique au Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) devenu en Avril 2012, l’UNIR (Union pour la République). Pour certains observateurs comme nous de la vie politique, ce changement de mentalité des opposants togolais devait passer par une initiative qui n’aurait rien à voir avec les règles mises en place par le parti au pouvoir pour justement déstabiliser les opposants au régime militaro-dictatorial en place au Togo.
Malheureusement personne à l’époque ne nous avait pris au sérieux. Les conséquences, cependant ne s’étaient pas fait attendre après les élections de 2010 et risquent de se répéter en 2015.
Nous nous permettons donc avant qu’une nouvelle catastrophe électorale n’arrive en 2015, de faire relire aux  togolais et a la communauté internationale nos analyses de 2006 qui restent malheureusement d’actualité. Ensuite nous préconiserons une nouvelle fois encore à l’opposition togolaise notre plan de sortie de crise et de conquête du pouvoir  en 2015.

Le texte qui suit a  été écrit pour la première fois  à Washington D.C., le 16 janvier 2006 inspiré par la commémoration du «Martin Luther King Jr. Day» et publié sur  www.diastode.org sous le titre:

DE LA NÉCESSITÉ AU PEUPLE TOGOLAIS DE SE DÉFENDRE (OU EN QUOI L’OPPOSITION A MANQUE DE PROVOQUER L’ALTERNANCE AU TOGO)

Un sage de mon quartier avait l’habitude de dire que seul le fou ne se donne pas la peine de demander son chemin lorsqu’il se sent perdu. A l’analyse, ses paroles sont pleines de sagesse, même si elles font rire au départ. Lorsqu’il m’arrive en effet de les appliquer à la vie politique du Togo, je me rends compte qu’aucune formule ne saurait mieux expliquer l’échec (n’ayons pas peur de le dire) ô combien cuisant de l’ensemble de la classe politique togolaise.

Pour moi, le RPT et l’ensemble de l’opposition togolaise, n’ont pas tenu leur promesse envers notre peuple, car aucun d’eux n’est arrivé à ce jour à faire le bonheur de notre population. Pour nous en convaincre, il suffit de faire un petit tour au lendemain de la Conférence Nationale, qui selon moi avait manqué d’être souveraine d’abord, parce que déjà depuis la Salle Fazao les couleurs étaient annoncées, que le Général Eyadéma ne respecterait aucune des décisions prises par ceux qui parlaient au nom de notre peuple. Aux différentes agressions et violations qui suivirent ensuite cette Conférence Nationale, une conclusion s’imposait, qui était que l’adversaire à combattre, c'est-à-dire le RPT, ne disposait que d’une seule force: sa branche armée pour se maintenir au pouvoir. Sans cette force il était incapable de gouverner, n’ayant aucune vision, aucun programme de développement, aucune ambition pour notre nation.

Je me rappellerais toujours de ce diplomate allemand avec qui j’avais eu la chance de discuter, quelques jours après le lancement de la Conférence Nationale. Il m’avait demandé si je croyais que l’opposition togolaise avait des armes, et je lui ai répondu «Non! Pas à ma connaissance». Il m’avait alors regardé un moment d’un air très étonné avant de me demander cette fois-ci, pourquoi alors certains délégués menaçaient de dissoudre l’armée togolaise? C’est alors seulement que j’avais pu saisir tout le contour de sa pensée. Eh oui, des années plus tard, je continue de lui donner raison, car lorsqu’on n’est pas en mesure de se défendre à arme égale contre son adversaire, on utilise d’autres techniques. La nature est là pour me donner raison, que même les animaux en face de leurs prédateurs, utilisent des moyens de défense comme le camouflage ou le mimétisme. L’opposition togolaise avait simplement échoué dans sa méthode d’utilisation de la non-violence pour forcer la dictature dans notre pays à accepter l’alternance politique.

Aux lendemains surtout de l’attentat de Soudou, des morts de la lagune, de l’attaque de la primature ou des tueries du Fréau jardin, il fallait tout simplement se résoudre à comprendre que le conteste de la stratégie pour conquérir le pouvoir au Togo n’était pas le même qu’en Inde avec Gandhi ou aux États-Unis avec le Dr Martin Luther King Jr. Nous n’avons pas en face de nous un système qui comprenait la non-violence comme moyen de revendiquer ses droits. Comme un homme perdu, il fallait alors à nos leaders politiques, de s’arrêter un instant dans leur course contre la montre pour la conquête du pouvoir et tout simplement redemander au peuple, la nouvelle voie à suivre. Ils devaient donc redéfinir de nouvelles stratégies pour continuer la lutte, mais alors et toujours avec le soutien de la population. Au cours de leurs meetings ou conférences, nos leaders devaient apprendre à accepter le débat, écouter et utiliser les propositions de leurs bases.

Aujourd’hui, point n’est encore nécessaire de revenir sur ce chapitre amer de notre lutte pour la démocratie, car l’échec ayant suivi l’élection d’avril 2005 dans notre pays reste assez édifiante. La cohésion avait manqué entre nos leaders d’abord, et ensuite entre eux et leurs bases. Tous savaient que le choix seul d’un candidat unique n’était plus le seul préalable pour aller aux élections, et que les listes électorales, les cartes d’électeurs, le problème de sécurité avant, pendant et après l’élection, étaient d’autres critères qui devaient être réglés, avant toute participation de leur part aux élections. Tous savaient aussi en outre que les élections allaient être truquées, que la victoire de l’opposition si victoire il y’avait, sera de nouveau confisquée par le parti au pouvoir comme elle l’avait déjà été en 1998. Dans ces conditions, il n’y avait que deux choix:
-           Exiger une transition plutôt que d’accepter d’aller aux élections, afin d’avoir le temps de mettre plus de clarté dans l’organisation.
-           ou alors accepter de participer mais uniquement après avoir exigé qu’une force armée neutre de l’Union Africaine ou de la CEDEAO par exemple vienne protéger la population, puisqu’il était prouvé que l’opposition allait se faire massacrer, surtout après la courageuse démission du ministre de l’intérieur, et surtout que l’opposition ne disposait que de coupe -coupes, face aux armes de guerre des miliciens du RPT.

Depuis des années, il était bien clair pour tous les Togolais, que la branche armée du RPT n’hésiterait pas à user de violence pour se maintenir au pouvoir et aucun leader politique responsable ne devait dans ses conditions ne pas se préparer à la riposte s’il ne peut éviter l’affrontement. Il existe à mon avis un droit universel à la légitime défense, qui permet à la personne agressée au moins de se défendre. Ne voit-on pas aujourd’hui les États-Unis user (copieusement) de cette légitime défense contre les terroristes? Aucun leader politique qui se serait préparé à défendre la population, contre un autre parti disposant et usant d’armes de guerre, à mon humble avis ne saurait être taxé de terroriste. La moindre des choses que l’opposition aurait dû faire depuis tant d’années d’abus de notre population par la milice armée du RPT était de se créer aussi une branche armée capable au moins de défendre ses militants. C’est justement là que j’aimerais en venir aujourd’hui, lorsque je dis que l’opposition togolaise, tant qu’elle n’est pas prête à nous défendre, ne doit plus nous jeter dans les rues en sacrifice à une milice armée contre laquelle aucune sanction n’est jamais prise. Je fais ici allusion aux Nations Unies qui après avoir publié un rapport aussi édifiant sur les violences au Togo, ne font aucune pression pour désarmer les miliciens, ni exiger des sanctions contre les assassins qui pourtant sont bien connus. Ce qui s’était passé au Togo lors de la dernière élection d’avril 2005 n’était rien d’autre qu’un début de génocide. Nous n’allons plus revenir sur nos blessures, mais quand je vois le nombre de réfugiés, de morts, de blessés, et de dégâts inutiles, qui auraient pu être évités au Togo, je dis qu’il y a eu beaucoup d’irresponsabilité, de la part de nos hommes politiques, toutes tendances confondues.

Aujourd’hui je crois tout simplement que l’heure est venue de tirer une bonne leçon de tous ces échecs du passé, et de redéfinir une stratégie qui sorte notre pays du bourbier dans lequel il continue de s’enfoncer (allusion à la dernière célébration le 13 janvier par le pouvoir en place au mépris de la misère actuelle de notre population). Ma proposition à l’opposition togolaise si elle veut encore exister, est la suivante:
1-        Elle doit se regrouper et se fondre en un seul et unique bloc avec une dénomination nouvelle (parti démocrate par exemple), un bloc au sein duquel le président sera élu par le peuple ou à défaut par ses pairs au suffrage universel et pour une période bien déterminée. J’avais déjà suggéré une fois de prendre exemple sur les États-Unis et d’essayer une fois d’organiser des «primaires de l’opposition». Ces élections n’auraient rien à voir avec le RPT et seraient l’occasion de tester la machine électorale au Togo, tout en donnant l’occasion à notre population de s’exercer aux règles de la démocratie et à nos leaders de ne présenter qu’un candidat aux prochaines élections, mais de pouvoir le remplacer aussi dans les cas où il est indisposé, afin de continuer dans la ligne d’action qu’ils auraient ensemble définis par rapport bien sûr aux aspirations de la base. Comment financer ces élections? je les laisse y réfléchir, même si j’ai ma petite idée là-dessus.
2-        Que nos leaders relancent alors les discussions pour une élection présidentielle (je dis bien présidentielle), plus transparente et sous l’égide des Nations Unies. Cela suppose qu’ils doivent faire un bon lobbying auprès des nations ayant encore un semblant de droit de regard sur la situation du Togo.
3- Que pour finir, l’opposition se donne pour une fois l’opportunité de répondre à toute forme de violence qui suivrait les élections au Togo, soit en obtenant toutes les garanties auprès des Nations Unies, qui à l’occasion déploieraient donc une armée dans le pays en vue de protéger la population, ou carrément en mettant sur pied leur propre branche armée capable de prendre désormais la défense de leurs militants et passant de toute notre population.

Dans tous les cas l’opposition togolaise se doit si elle veut se faire respecter, de désormais montrer clairement ses intentions et se donner les moyens des intentions qu’elle aura énoncées. Il n’est plus question d’aller discuter ou faire quelque négociation que ce soit en rang dispersé et sans aucun moyen de frapper du poing sur la table lorsqu’on n’est pas d’accord avec l’adversaire. Le peuple togolais il faut le savoir, ne suivra désormais plus de leader qui l’amènera à l’abattoir. Il est temps aussi que nous même population, nous prenions en charge et commençons par organiser notre défense contre toute agression des miliciens si nos leaders ne sont pas en mesure de nous défendre. Je dis que la violence au Togo n’existe que parce que nous n’arrivons pas à l’équilibrer par une autre violence, ce que beaucoup sans le savoir appellent en fait la NON-VIOLENCE.

Être non violent ne signifie pas se laisser abattre sans réagir, autrement qu’on m’explique pourquoi en Afrique du Sud, l’ANC avait dû recourir à une branche armée pour faire plier l’apartheid. Et pourtant, Nelson Mandela n’est-il pas aujourd’hui considéré comme un homme de paix? La violence et l’abus de la force au Togo n’existent (et je le répète) que parce qu’il n’existe pas de force pour les équilibrer. Qui dit mieux?

Conclusion :

   La situation politique n’a donc pas changé au Togo depuis 2005, comme nous le disions dans le préambule. Nous avons trop de partis politiques de l’opposition, trop de divergence d’idées sur la manière  d’obtenir l’alternance, et cette divergence de voix des leaders politique ne profite qu’au pouvoir en place, tandis qu’elle démobilise complètement la population. Si au vu de l’histoire politique du Togo, il est clair aujourd’hui que seule une révolution populaire (je dis bien révolution et pas révolte), pourra faire plier l’UNIR, il va s’en dire qu’aucune révolution n’a lieu sans planification, cohésion, discipline et donc leadership (j’entends charisme du ou des dirigeants de cette révolution). Il est donc temps de repenser le leadership de l’opposition togolaise et la stratégie qui amènera le Togo à la révolution populaire qui seule pourra faire plier la dictature.
Nos leaders de l’opposition doivent reconnaitre qu’ils sont actuellement émoussés, tout autant que la population, (diaspora comprise), par la trop longue lutte de libération infructueuse au Togo. Pour la relance de la lutte, il ne nous reste donc plus qu’à puiser nos forces dans notre subconscient. D’aucuns appellent cela un baroud d’honneur. Pour 2015 l’opposition doit donc jouer sa dernière carte, celle du « ça passe ou ça casse ». Il s’agira pour cela de s’organiser d’abord dans son propre camp :
1-    En dégageant l’unique candidat qui représentera le peuple face au candidat de l’UNIR en 2015, grâce à l’organisation des primaires de l’opposition.

2-    En s’accordant sur les règles de présentation et de représentation des idées des différents partis regroupés au sein de cette désormais candidature unique du peuple.
3-    En mettant en place la structure idéale censée protéger le leader de l’opposition, et son ou ses successeurs en cas d’attentat sur sa personne, ainsi que la protection des votes et des votants (j’entends la population et leur vote) avant, pendant et après les élections de 2015.
   Les détails de ce projet de primaires de l’opposition togolaise, ainsi que la stratégie pour éviter ou faire face aux fraudes et violences électorales possibles en 2015 sont consignés dans les « Propositions des ALTO (Actions pour la Libération du Togo) pour arracher l’alternance politique au Togo en 2015 » et pourront faire l’objet de discussions, conférences et campagnes entre tous les sympathisants de la démocratie au Togo, afin de faciliter une relance de la lutte pour la libération de notre pays.

À mon humble avis c’est une façon certaine, de commencer par appliquer la démocratie à nous même, avant que de chercher par le faire appliquer par le parti politique en face.

Friday, March 07, 2014

Le désunir Togolais en marche

Première partie (Avril 2012)

    Dans ce petit pays d'Afrique qu’est le Togo, il n'est pas rare de voir les histoires les plus secrètes se propager avant même que de se transformer en vérité ou réalités palpables. D'aucuns continuent de dire que nos rumeurs au Togo  n'ont jamais tardé à devenir des clameurs. C'est comme si tout le monde se connaissait dans le pays et que personne ne peut vraiment s'empêcher de parler de son voisin ou de répéter à tous, ce que justement l'autre voisin lui aurait fait entendre.

C'est ainsi que tout le pays savait que Kpatcha Gnassingbé par exemple se prenait pour le président de la république au nord du pays, avant même que ne soit évoquée plus tard l'idée d'un coup d'état fomenté par lui, contre son frère l’actuel chef de l’Etat togolais. De même, il n'est pas surprenant  de voir aujourd'hui la création par le fils de l'ancien dictateur Gnassingbé Eyadéma d'un nouveau parti politique appelé UNIR (l'Union pour la République) pour remplacer l'ancien Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) créé par son père en 1969.
Le travail de remplacement n'aura pas été contraignant et était prévisible pour qui connaît le fonctionnement des partis politiques au Togo. 
Qui donc en effet ne savait pas qu'après l’introduction aux togolais de l’idée de réconciliation, nos dirigeants actuels n'allaient pas introduire la notion d'unité, et remplacer le parti vomi (RPT), par un autre mieux accepté par une population qui n’est toujours pas arrivée à digérer le Coup d’Etat sanglant de 2005 dans notre pays?
 Pour tout bon observateur, de la vie politique togolaise, le RPT-UNIR, ne vient là une fois encore que de  prendre au piège les partis de l'opposition en prévision des prochaines élections présidentielles de 2015. Malheureusement cependant, et comme à leur habitude, ces partis iront  une fois encore se casser le nez dans un piège que toute personne censée aurait pu facilement flairer à distance. C’est dire que les leaders de l’opposition au Togo ont toujours manqué de bon sens, plongés qu’ils sont dans leurs ego et calculs personnels habituels.
    Les dés en 2015 sont déjà en train d'être bien pipés, et l’UNIR ne vient de se mettre en place que pour mieux désunir les Togolais.

   Si donc les loups du RPT se voient obligés de se couvrir d'une peau d'agneau : c'est pour mieux pouvoir attirer les brebis de l’opposition dans leur  jeu de réconciliation afin de pouvoir au moment opportun bien les croquer dans la soupe des élections à venir au Togo, qu’elles soient législatives ou présidentielles.
  Le Rassemblement du Peuple Togolais qui est devenu le parti des vétérans, se devait de se faire une peau neuve, et  l'Union pour la République qui ne vient que de voir le jour est  parti pour connaitre sa petite enfance, son adolescence, une bonne jeunesse et plus tard une vieillesse que dis-je, l’éternité... Bref la nouvelle dictature qui ne dit pas son nom a encore de très beaux jours devant elle à moins que d’ici là, un trouble-fête du genre de Kpatcha Gnassingbé ne sorte de sa prison pour venir enfin porter un véritable coup de grâce au régime actuel. Pour l’instant il y restera encore dans sa prison, et n’en sortira que le jour où tout danger sera écarté de le voir prendre de force la place de son frère. Bien sûr que l'hypothèse de le voir sortir de prison suite à une grâce présidentielle qui n'interviendra qu'après un ou deux autres mandats de l'actuel Président de la République, ne sera pas surprenant car destiné à mieux rentrer dans la cervelle des togolais la notion de bonté, de magnanimité et d’apaisement d'un Président qui ne prônerait rien d'autre que l'unité et la réconciliation : une ruse bien connue et plusieurs fois déjà utilisée par Feu Eyadema. Un Président de la République qui  serait donc prêt à redemander pardon au peuple togolais, à chaque instant que cela s'avérerait nécessaire, sans pour autant être prêt à pardonner ou à demander pardon à son propre frère. Souvenez-vous juste des discours du « Dieu de la terre » (- alias Gnassingbé père) au lendemain du crash de son avion à Sarakawa, quand il disait à qui voulait l’entendre : « - Si ce que je fais est mauvais que Dieu me barre la route, mais si-ce que je fais est bon, qu’il me laisse continuer». ( Il était plus que sûr que Dieu jamais ne descendrait du ciel pour lui barrer la route de la présidence à vie). Attendons-nous enfin d’ici peu à de nombreux autres vrais ou faux nettoyages de l’armée, ou au sein même de la famille du Chef de l’Etat actuel.

    Eh bien tout ceci n'est que la faute d'une opposition togolaise qui déjà à ce jour n'est pas arrivée à s'unir comme un seul homme, pour mettre en place au moins une stratégie gagnante face au RPT-UNIR.

Deuxième partie (Février à Mars 2014) :

    S’il est vrai que face à un candidat unique choisi et accepté par toute l’opposition, le parti UNIR actuellement au pouvoir au Togo ne verra que du feu aux prochaines élections présidentielles, il va s’en dire cependant que le choix du candidat reste aujourd’hui une autre équation à résoudre pour les Togolais.
    Qui en effet, au sein de l’opposition politique togolaise actuelle peut honnêtement se dire éligible parce que « assez propre » politiquement parlant, pour représenter avec charisme le peuple togolais en 2015. Qu’on nous donne un seul nom après avoir passé tous les chefs de parti au  tamis, et il y aurait certainement toujours un problème quelque part pour nous faire croire que la victoire en 2015 ne serait pas du côté du peuple.
    Qui ne sait pas en effet que tous les chefs actuels de partis ont au moins une fois été soudoyés ou corrompus par le parti au pouvoir, ou encore qu’ils manquent terriblement de charisme et de stratégie pour prétendre affronter de manière isolée le pouvoir en place ?

    Il va donc falloir à l’opposition togolaise de repenser non seulement toute sa stratégie de lutte pour 2015, mais d’abord et surtout redéfinir le calibre même du leader à présenter pour être sûr d’abattre du premier coup le candidat autoproclamé de l’UNIR qu’est Faure Gnassingbé. Une chose est sûre cependant : seule l’unité de l’opposition pourra gagner en 2015, et il ne peut pas y avoir d’unité là où il n’existe pas de confiance. Malheureusement cette confiance n’existe pas encore entre les partis de l’opposition, ni entre leurs leaders et pire, entre eux et le peuple. L’élection présidentielle de 2015 s’annonce donc déjà chaotique et se présente à priori comme un véritable gâchis pour le Togo, si aucune nouvelle alternative ne se présente d’ici là, qui vienne enfin corriger toutes les erreurs  passée de l’opposition togolaise.
    La racine à notre mal serait donc de n’avoir pas le courage de tout recommencer au Togo avec une nouvelle base, de nouveaux leaders qui n’auraient de comptes à rendre en privé ou en public,  à aucun des partis politiques actuels (j’entends : ni à l’opposition ni au pouvoir en place), mais qui soient prêts à rendre tous les comptes au peuple, rien qu’au peuple et seulement au peuple togolais. 
   Cette nouvelle alternative politique pourrait encore se faire avant 2015 à mon humble avis, et reste le principal défi qui attend tout togolais désireux d’œuvrer pour la reconstruction de notre nation. Un désir dépourvu de calculs politiciens et d’arrière-pensées…, un désir dépourvu de haine pour le prochain, mais pourvu d’un amour profond pour le Togo, rien que le Togo et seulement le Togo !

Friday, December 13, 2013

Prix Nobel de la paix: la différence entre Nelson Mandela et Barack Obama


    Entre le moment ou j’écrivais « l’attrape-mouche : un piège politique à la togolaise » et ce 12 Décembre 2013 date d’anniversaire de ma mère (83 ans), il s’est écoulé un bail (dix bons mois, pour être précis). Ceci n’est pas dû au manque d’idées de ma part, mais à une étape dans ma vie d’observateur de l’actualité politique dans le monde qui m’a conduit à remettre en question ma vision du monde et mes écrits depuis les événements ayant conduit à la mort d’Osama ben Laden ou de l’ex-Président Libyen Mouammar Kadhafi. Comme tout bon observateur de la vie, je cherchais en effet à mieux comprendre ce qui en réalité se cachait derrière certains comportements des grands hommes qui aujourd’hui dirigent le monde ou décident du droit de vie ou de mort sur les autres citoyens du monde. Je cherchais à comprendre si la disparition des méchants apportait plus de joie ou de soleil à l’humanité. J’avais et je continue d’avoir l’impression que le monde se dirige vers une catastrophe irréversible qui conduirait tout droit les humains que nous sommes vers une disparition pure et simple de la vie sur terre.
    Aussi loin qu’il m’est arrivé de pousser mes réflexions dans le temps, je ne suis toujours cependant pas encore arrivé à totalement comprendre :
-         pourquoi d’abord il y avait eu les événements du 11 Septembre aux Etats-Unis en  2001?
-         pourquoi Saddam Hussein avait été pendu pour des armes dits de destruction massive qui jamais n’avaient été en sa possession ?
-         pourquoi Israël continue de s’opposer à la création d’un Etat palestinien et les Palestiniens de ne pas reconnaitre l’existence de l’Etat d’Israël?
-         pourquoi les américains continuent de maintenir ouverte une prison comme celle de Guantanamo et d’autres dites secrètes à travers le monde ?
-         pourquoi un Rebel aussi « dangereux » que Joseph Kony peut continuer de se procurer des armes en Ouganda?
-         pourquoi le Congres américaine ne prend aucune disposition pour interdire  l’utilisation par leurs militaires des drones contre les femmes et les enfants voire les civils dans les zones dits de conflits ?
-         pourquoi les ex-présidents africains comme Charles Taylor du Liberia ou Gbagbo de Côte d’ivoire se retrouvent en prison ou devant la Cour Pénale International (CPI) pour des crimes contre l’humanité, tandis qu’un homme comme l’ex-président américain Georges Bush n’est en rien inquiété pour avoir pris des décisions ayant ouvert les portes aujourd’hui à la haine dans le monde ou détruit la vie à des milliers de familles?

    Mes questions ne s’arrêtent pas là, et peuvent être continuées par toute personne ayant encore de l’humanisme ou un peu de cœur, pour ne pas dire de raison. Hélas à un moment où les catastrophes se multiplient dans le monde à cause de la mauvaise gestion de nos ressources naturelles, le budget des Etats continue de donner la priorité aux dépenses militaires (ils appellent cela des budgets de défense même quand ils sont parfois les agresseurs), plutôt qu’à la promotion des programmes de santé, de création d’emplois ou de bien être des populations. Le monde se militarise tout simplement au jour le jour au vu et au su de nos dirigeants politiques. Et c’est dans ce conteste que béatement nous avons appris la démission du Pape Benoit XVI et enfin la mort de l’Ex-Président de l’Afrique du Sud Nelson Mandela.
    Quelle relation entre ces deux événements ? Pour moi c’est tout simplement un appel aux hommes à prêter plus d’attention à la paix dans le monde et à avoir une pensée pour Dieu dans toutes nos entreprises humaines.

    Le retrait du Pape Benoit XVI de la vie pontificale en effet m’était apparut comme un appel désespéré de l’Eglise à trouver une réponse appropriée aux extravagances des hommes que sont aujourd’hui l’extrémisme religieux (le Jihad sans fondement des groupes comme Al Qaeda ou Boko Haram, etc…), les déviations  que sont les mariages homosexuels par exemple, ou la corruption des hommes politiques censés donner le bon exemple à la société des hommes.
  Le monde a atteint aujourd’hui la même étape de sa propre destruction digne de l’époque décrit dans la Bible comme celle de Sodome et Gomorrhe.

    Si l’élection d’un nouveau Pape vient rassurer le monde de ce que l’espoir peut encore être permis de croire en un sursaut d’orgueil des hommes pour se ressaisir et promouvoir la paix plutôt que la haine et la guerre dans le monde, c’est selon moi ce même espoir qui juste après la nomination aux Etats-Unis en 2009 du premier président noir de ce pays, avait poussé la commission du prix Nobel de la paix à se précipiter pour remettre un prix Nobel au Président Barack Obama. Qui n’aurait pas cru alors que le monde venait de changer, et qu’à l’opposé d’un président comme Georges Bush, le nouveau Président des Etats-Unis n’allait pas ramener la paix dans le monde. Cet espoir de voir la paix revenir dans le monde, c’est justement ce qui au lendemain de l’élection en Afrique du Sud de Nelson Mandela avait certainement conduit la commission d’antan à accorder le prix Nobel de la paix à des hommes comme Nelson Mandela, ou au President Frederik Willem de Klerk en 1993, ou avant eux à l’archevêque Desmond Tutu en 1984.
    Loin de moi la polémique si je me demande aujourd’hui si le Président américain méritait autant le prix Nobel de la paix que Nelson Mandela, ou pourquoi le monde n’attribuerait pas aussi un prix Nobel de la paix au Président Russe Vladimir Putin, pour avoir récemment évité au monde une catastrophe chimique en Syrie ? L’objet de mon message est plutôt destiné je dirais, directement aux dirigeants du monde qui se sont permis de faire le déplacement de Johannesburg le 10 Décembre 2013 pour rendre un dernier hommage au grand homme de la paix qu’était Nelson Mandela. Il consiste à leur demander de saisir cette ultime occasion pour faire de cet événement, un appel historique pour la paix dans le monde. Si l’occasion du décès de Nelson Mandela permet aujourd’hui au Président Barack Obama de serrer la main à Raul Castro (le Président cubain et frère du grand ennemi des américains qu’est Fidel Castro), pourquoi ne pas aller plus loin et annoncer non pas un sommet –bis des Nations Unis, qui ne se soit plus une partie de lectures et d’insultes des uns aux autres (comme d’habitude), mais un événement unique : une rencontre mondiale de tous les chefs d’Etats du monde d’accord pour signer la "Grande Paix des Braves" ? Une rencontre unique de tous les dirigeants du monde pour la paix, où il serait demandé à chaque participant de venir s’engager pour une paix mondiale. Un événement unique où :
-         Américains et Russes se mettraient d’accord pour réduire à néant leurs caches d’armes nucléaires.
-         Que la Chine s’engagerait à respecter les mœurs et coutumes des tibétains ?
-         Que le Pakistan et l’Afghanistan s’accepteraient désormais et sans fausses humeurs comme voisin et frères ?
-         Qu’Israël accepterait de reconnaitre l’Etat de la Palestine ?
-         Que la fabrication et l’alimentation en armes des conflits dans le monde seraient déclarées illégales ?
-         Bref, qu’il serait enfin permis aux hommes de rêver à un monde meilleur ou seul compterait la survie de l’Humanité et non son extermination?

    Bien sûr que d’aucuns me prendront pour un "lunatique", mais aussi longtemps qu’il me sera permis de croire aux discours des dirigeants du monde et de croire en la venue un jour d’un autre Nelson Mandela quelque part sur terre, j’aimerais croire que l’occasion n’est pas encore perdu de voir se réveiller parmi ceux à qui il arriverait de lire mon texte un sursaut d’honneur qui conduise à un appel mondial à la paix dans le monde. Que cet appel vienne de la Russie, de la Chine, de la France ou de la Corée du Nord ne me posera aucun problème, aussi longtemps que la volonté y serait de voir la paix revenir dans le monde. Pour ma part, le Président Barack Obama aurait du sauter  sur l’occasion de la commémoration de la mort de Nelson Mandela pour marquer à jamais l’histoire de l’humanité en proposant au monde cette paix des braves. Je veux encore croire cependant qu’il n’est pas encore trop tard et que lui ou un autre dirigeant aurait enfin le courage de donner un sourire, sinon un grand espoir au monde, raison pour laquelle je me permets d’envoyer une copie de ma suggestion à la Maison Blanche.


Friday, February 24, 2012

L’attrape mouche: Un piège politique à la Togolaise

Même si ma passion pour l’entomologie me pousse souvent à observer de prêt le comportement des animaux en général et des insectes en particulier, jamais l’idée ne m’était venue de comparer les insectes aux hommes, et encore moins à des hommes politiques. Et pourtant c’est la toute dernière découverte qu’il m’est arrivé de faire malgré moi, après avoir observé de prêt le comportement de trois mouches dans ma chambre à coucher.
Il y a peu de temps en effet, afin de pouvoir séparer ma ligne téléphonique de celui de mon propriétaire, le technicien avait eu recours à un raccord de fil qui partait du jardin derrière la maison pour ensuite passer par la fenêtre de ma chambre à coucher empêchant celle-ci de fermer hermétiquement, et laissant ainsi une petite ouverture d’environ un demi centimètre. Apparemment cela ne représentait aucun danger pour moi, surtout que le technicien m’avait affirmé que c’était le meilleur moyen de m’épargner un peu de sous en ces temps de crises financières généralisées. Toutefois ce petit passage apparemment négligeable, avait commencé par susciter ma curiosité, car bientôt de plus en plus de petits insectes s’introduisaient dans ma chambre venant du jardin et surtout les nuits, parce qu’attirés par la lumière de la maison. La curiosité de l’entomologiste s’en trouva bientôt extrêmement éveillée. J’avais donc commencé par observer d’un peu plus prêt mes hôtes indésirables. Finalement la scène qui aura vraiment capté mon attention et qui aujourd’hui fait l’objet de mon récit, fut le comportement de trois petites mouches à l’intérieur de ma chambre, un jour que je m’étais réveillé un peu trop tôt entre 3h30 et 4h00 du matin. Eh oui, n’est-ce pas vrai que les plus grandes découvertes de ce monde ont souvent été faites de manière accidentelle ?
Ce matin là alors que j’étais occupé à naviguer sur mon ordinateur, voici qu’une mouche qui venait du jardin s’était d’abord mise à se jeter contre l’écran de l’ordinateur d’où parvenait cette lumière blanche (bleutée) si particulière. Sur le champ, je ne m’étais pas du tout intéressé à cette mouche jusqu’au moment où elle s’était mise à tournoyer autour de la tasse d’où fumait un café chaud que je venais de me servir. Afin d’éviter que la mouche ne tombe dans mon breuvage, j’avais commencé par la chasser d’un revers de main, mais bizarrement elle partait puis revenait aussitôt tournoyer de plus belle autour de mon café, comme si rien ne pouvait l’en éloigner. Un moment énervé, je me suis surpris guettant la mouche avec ma chaussure entre les mains cherchant impatiemment à lui assener le coup de grâce qui définitivement lui ferait oublier mon café. Mais alors que j’étais occupé à guetter l’intruse, voici qu’une seconde mouche entra à son tour dans la chambre, puis après avoir tournoyé un instant autour de la lampe centrale dont la lumière était plutôt de couleur jaune, est descendue non pas vers l’écran de l’ordinateur mais directement vers ma tasse de café. J’avais trouvé cela très curieux, pensant à priori qu’à cette heure de la nuit, les mouches ne pouvaient être attirées que par la lumière. L’hypothèse ne me semblait plus très juste, et ma question fut soudain de savoir où était la première mouche que je m’apprêtais à assommer avant l’arrivée de cette seconde intruse? Un coup d’œil sur la tasse de café et je la vis tout au fond de la tasse, en train de chercher fébrilement à ingurgiter la boisson, mais sans y parvenir car le café était encore très chaud. C’était devenu très amusant de voir ces mouches "jouer avec le feu".
Mon attention s’étant un instant détaché de mes invités de fortune, qu’elle ne fut bientôt ma surprise de découvrir au fond de ma tasse, non plus une mouche mais trois mouches : deux déjà mortes et une troisième qui se débattait au fond du café pour ne pas se noyer.

J’en conclus que les mouches n’étaient pas (ou pas seulement) attirées par la lumière de l’écran d’ordinateur, mais plutôt par l’arôme et certainement le sucre contenu dans ce café qui malheureusement venait de les tuer. Ce n’était pas non plus la chaleur dans la tasse car elles avaient pris soin de ne pas descendre jusqu’au niveau du café quand celui-ci était encore très chaud. Elles s’étaient donc noyées à un moment où le café était déjà devenu tiède, et ne semblait plus présenter aucun danger. Ces petites bêtes n’avaient certainement pas pu se contrôler au moment où elles croyaient le café complètement refroidi et tous les dangers écartés. Elles avaient sûrement du enfoncer leurs trompes dans le "piège" consommant alors trop vite une boisson qu’elles guettaient depuis longtemps. Elles ont probablement du l’avaler de travers et en se débattant pour s’en débarrasser se sont probablement pris les ailes dans ce liquide trop visqueux. Cela ressemble à une mort dite "bleue", celle qui vous arrive dans une piscine ou dans votre baignoire quand vous prenez juste une goutte d’eau de trop par le nez et directement dans votre poumon, plutôt que dans votre estomac. Allez cependant reconnaitre chez une mouche la différence entre la trompe, et la bouche voire le nez ?… Arrêtons donc ici l’histoire des véritables mouches pour revenir à l’idée qui me pousse à assimiler leur comportement suicidaire à celui des opposants politiques togolais en particulier.

L’attrape mouche : c’est ce piège tendu par le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) le parti au pouvoir, aux opposants véreux du Togo, et qui les amène à se battre soi-disant pour le peuple, mais en réalité juste pour et entre eux-mêmes, ce qui les pousse à vouloir coûte que coûte une place à l’Assemblée Nationale, ou dans un gouvernement dont ils continuent cependant de contester la légitimité. Il s’agit pour les tenants du pouvoir de leur faire croire en l’opportunité un jour d’accéder au fauteuil présidentiel, mais en réalité c’est juste un miroir aux alouettes, qui consiste en fait à guetter patiemment le moment opportun de leur "noyade politique", la perte totale de leur image de démocrates, ou l’usure totale de leurs moyens (financiers), voire tout simplement la mort naturelle des leaders de ces partis politiques (vieillesse oblige).

Entre nous : voyez- vous vraiment dans un futur proche un membre de l’UFC (Union des Forces du Changement), ou encore moins de l ’ANC (Alliance Nationale pour le Changement) prendre sans partage la direction du pays, ou réussir à écarter les tenants actuels du pouvoir parce qu’ayant pu manger la pomme (RPT) de l’intérieur comme certains aiment à le dire? Observez cependant de plus prêt comment ces partis continuent de se battre soit disant pour accéder à un bout de fauteuil à l’Assemblée Nationale et expliquez-moi enfin par quels moyens leurs députés comptent y défendre l’intérêt d’un peuple dont le pouvoir actuel ignore jusqu’aux simples expressions primaires de revendication que sont les votes, les grèves et/ou les marches de protestation?

La situation politique au Togo est à mon avis ce qu’il y a de plus ambigüe au monde. Une opposition qui cherche à se faire légaliser par un pouvoir en place dont elle ne reconnaît pas la légitimité. Des leaders politiques divisés sur les méthodes à utiliser pour se débarrasser de l’adversaire commun, et qui continuent encore et encore d’user des mêmes tactiques, et stratégies inefficaces et suicidaires du passé à un moment où le RPT renouvelle ses cadres, se fait du nouveau sang et arrive gaillardement à purger jusqu’aux rangs de l’Armée pour s’assurer une pérennité en n’y gardant que ses fidèles.

Bref je ne vois aucune issue aux prochaines élections législatives voire présidentielles, ni un programme fiable de l’opposition pour venir à bout de la mafia au pouvoir dans notre pays. Il ne reste donc à mon humble avis que ses trois alternatives pour réussir encore à mettre en place ne serait-ce qu’un semblant de démocratie au Togo:

1- Un coup d’Etat militaire (n’ayons pas peur de le dire) organisé par l’Armée, qui déboucherait sur un gouvernement et une période de transition après laquelle suite à des élections libres et transparentes l’Armée accepterait s’effacer complètement et laisser la place aux vrais élus du peuple

2- Une révolution populaire à la Tunisienne ou à la Libyenne qui verrait l’apparition de nouveaux partis politiques, et de nouveaux visages d’hommes politiques inconnus à ce jour mais qui par leurs charismes viendraient donner un autre souffle à la lutte pour la libération du Togo.

3- Un "patchwork politique " que les dirigeants actuels du Togo tentent déjà en vain de mettre en place, et qui consiste à vouloir noyer le différend politique togolais dans un bain illégal, illégitime et complètement inconnue de notre (de nos) Constitutions mais tout à fait original, et qui consiste à regrouper les partis (qui le désirent) autour d’une table pour élaborer des règles absurdes censées endormir le peuple, et lui faire croire à une avancée politique dans ce pays. N’est-ce-pas ce qu’ils appellent Cadre Permanent de Dialogue et de Concertation(CPDC) ?

Cette dernière théorie est toutefois déjà vouée à l’échec, puisque certaines "grosses mouches" telles que l’ANC ou le CAR (Comite d’Action pour le Renouveau) continuent de résister à la noyade (Dieu seul sait jusqu'à quand ?). C’est la raison pour laquelle en simple observateur de la vie politique togolaise je ne serais pas surpris de voir un Coup d’Etat libérateur ou la prochaine révolution populaire en Afrique venir du coté du Togo plutôt que du Sénégal comme beaucoup s’y attendent actuellement. N’est-ce pas que notre pays siège actuellement aux Nations-Unies et que les meilleurs pyromanes sont aussi connus pour être des pompiers ? Le Togo est une bombe à retardement qui le jour ou elle éclatera permettra peut-être par sa résonnance de nettoyer un peu toute l'Afrique, mais aussi la grande Organisation des Nations Unies (ONU) de ses tares actuelles.

Je crois quant- à moi que plus nos dirigeants actuels seront haut perchés, plus bruyante aussi serait leur prochaine chute, et que ce ne serait que justice pour le peuple togolais.

Friday, September 30, 2011

Une opération « armes contre nourriture » pour libérer la Somalie.

Autant entrer dans le vif du sujet tout de suite, et dire que je ne suis pas contre l’envoi de nourriture aux victimes de la famine en Somalie, mais je ne donnerai pas un centime de ma fortune personnelle (si j’en avais) pour sauver les somaliens si cet argent devra servir à les aider à récupérer assez de force pour reprendre les armes et s’entretuer une fois que la famine sera passée.

J’ai eu la malchance (ou la chance) de vivre les pires moments que l’Amérique a pu connaitre ces dernières années en matière de calamités naturelles, et je peux dire qu’après l’effroi du dernier tremblement de terre dans la région de Washington D.C, le passage de l’ouragan "Irène " et les inondations dues aux pluies qui sont tombées sur la côte Est pendant une semaine sans interruption alors que les forêts étaient au contraire en feu dans le Texas, il est normal que chaque pays se préoccupe avant tout de sauver sa propre population plutôt que de penser à sauver ses voisins.
Seulement voilà, je suis de ceux –là qui sauveraient les autres avant que de penser à se sauver eux-mêmes. Les autres pour moi ce sont ses enfants innocents, ses femmes amaigries, bref ses populations sans défense qui meurent dans la corne de l’Afrique, je ne dirais pas à cause seulement d’une sécheresse qui dure, mais à cause surtout de ce que j’appellerais la bêtise humaine.

La bêtise humaine en Somalie, c’est de continuer par se faire la guerre entre fils d’un même pays quand les armes avec lesquels on s’entretue ne sont même pas fabriquées en Afrique, mais par d’autres pays qui sont eux épargnés par la sécheresse, ou la guerre, et prospèrent grâce justement aux trafics d’armes ; ces armes que la Somalie ne pourra et ne devrait jamais essayer de fabriquer d’ailleurs, au mépris de son agriculture. Bien sûr il se trouverait quelque part, quelqu’un pour me traiter de lunatique parce que pour lui la sécheresse serait avant tout une calamité naturelle, que même sans la guerre la Somalie ne saura pas éviter. C’est justement là que j’aimerais en venir avec mes « idées farfelues sorties de la science fiction », pour dire que si j’étais somalien, je serais parmi les premiers à avoir tiré une leçon de la famine de 1992,qui avait fait plus de 300 000 morts dans le pays et chercherais depuis ce temps à investir non pas dans l’achat des armes, mais dans la recherche des méthodes d’irrigation des terres, s’il le faut à partir de la source intarissable d’eau qu’est la mer dont le pays ne manque pas. N’est-ce pas que cela se fait déjà dans certains pays comme la Chypre? Ce serait un meilleur sport de chercher à vider la mer de son sel pour l’utiliser comme une eau potable pour la consommation de la population, l’élevage ou l’agriculture, plutôt que d’aller s’essayer au piratage des mers et gagner ainsi de l’argent facile pour juste courir s’acheter ensuite des armes afin d’aller combattre ses propres frères, et cela justement pour des terres ou des richesses qu’on n’arrive finalement, ou qu’on ne sait même pas gérer.
Les somaliens (je l’assume personnellement) doivent par la mauvaise gestion qu’ils font de leur pays, donner un mal d’estomac à tout africain qui se respecte. C’est une honte à mon avis pour toute l’Afrique, que de voir ce pays continuer par s’armer pour se livrer à une guerre fratricide absurde, ou soit disant pour se défendre contre les envahisseurs quand ceux-ci laissent leurs populations et problèmes personnelles pour voler à leur secours. C’est un comportement digne de grands enfants gâtés que d’attendre sans rien faire, que le monde entier se cotise pour venir nourrir au biberon une population dont on a la charge ou qu’on se dit défendre contre Dieu seul sait quel danger.
C’est en tout cas la seule raison personnelle qui me force à me mettre en colère contre mes frères somaliens et m’empêche d’avoir le courage malgré que je n’arrive pas à supporter de voir toute une population mourir de faim et de soif, de voler à leur secours, et cela parce que j’ai la ferme conviction que mon aide restera inutile, puisqu’une fois que les somaliens retrouveront toutes leurs forces, ce serait pour aller de nouveau pirater les mers, ou s’armer pour retourner s’entretuer, abandonnant ainsi de nouveau leurs femmes et enfants à une famine pourtant prévisible. A quoi sert donc de leur donner à manger si à la fin de l’opération il faudra encore compter avec le même nombre de morts et de refugiés.

Si je dois aider la Somalie ce sera à une seule condition : que celui qui veut manger se débarrasse définitivement de son arme de combat, et accepte de faire la paix avec son voisin. Une fois que la population somalienne sera désarmée on pourra enfin parler de développement, d’agriculture ou de prévention des sécheresses et de lutte contre la famine dans les années à venir.

Que les mauvaises langues qui me traiteront de cruel ne se cachent pas derrière des arguments comme : « ce sont les rebelles qui ont les armes et pas la population …», je répondrais tout de suite qu’il faudra bien commencer par quelque part, et que si les rebelles commencent eux aussi par vraiment sentir la faim, ils viendront rendre leurs armes pour venir chercher de la nourriture, et verront certainement d’un autre œil les problèmes de leur pays.
L’Afrique n’a pas besoin d’armes, ni de guerres.
L’Afrique n’a pas besoin de mendier auprès du reste du monde pour nourrir ses enfants. Nous sommes un continent riche et devons en être fier et en prendre soin.
L’Afrique a besoin de paix et d’une solution radicale, définitive et durable pour sortir de sa misère.
Ce n’est pas en continuant de s’entretuer pour souvent des richesses qui ne profitent qu’aux autres continents que nos pays pourront un jour se développer.
Assez de ces mains tendues vers l’Europe, l’Amérique ou l’Asie.
Assez de ces dirigeants (véritables mendiants en vestes et cravates) qui ne réfléchissent qu’avec leurs ventres et jamais avec leurs têtes.
C’est désormais aux populations de mieux s’organiser pour arrêter la descente en enfer de notre continent.
C’est à la population Somalienne d’ouvrir grand ses yeux pour désormais prendre des mesures contre les soit disant rebelles ou contre des dirigeants corrompus qui n’arrivent même pas à les sauver des catastrophes naturelles.

Des catastrophes naturelles, il y en a partout dans le monde et il y en aura toujours, c’est aux hommes de savoir se prévenir contre, et ce n’est pas en utilisant des armes à feu, mais plutôt en s’armant d’intelligence, d’ingéniosité et de savoir faire. Si les Nations Unies voulaient vraiment aider la Somalie, c’est à mon humble avis le moment de le faire en lançant un programme : « armes contre nourriture » censée ramener la paix et la prospérité dans ce pays délabré. Au moins je l’espère une telle opération aura plus de succès dans l’histoire de l’humanité que l’opération : « pétrole contre nourriture » lancée en Irak en 1996 sous Saddam Hussein au lendemain de la guerre de Koweït. C’est vrai qu’on se demande parfois à quoi sert une organisation comme les Nations Unies qui ferment les yeux sur les trafics d’armes et les guerres, pour ensuite laisser couler des larmes parce que les populations ne meurent plus de plomb chaud mais de famine. Si les Somaliens eux-mêmes étaient assez malins, ils devraient comprendre que la famine n’est qu’une manière divine de les rappeler à l’ordre et leur donner une dernière occasion de se réconcilier, et de panser les plaies causées par tant d’années de guerre inutile. C’est l’ultime occasion pour eux de procéder enfin au développement de leur pays, plutôt que de continuer par tourner en rond dans ce cercle vicieux qu’est la guerre fratricide et l’asservissement par les armes de leur propre population, qui ne demande j’en suis certain : rien d’autre que de vivre en paix !

Fait à Washington D.C ce 29 Septembre 2011
Par : Kouassi KLOUSSE
Contacts : - E-mail : tousfree @ yahoo.com
- Blog : http://togoenquarantaine.blogspot.com

P.S : Prière lire aussi du même auteur : A quoi servent les armées africaines?
sur www.Africatime.com ((Libre antenne 11/03/2011).

Tuesday, June 28, 2011

La réconciliation au Togo ou l’auto flagellation des assassins

Au Togo les années passent mais le ciel reste de couleur grise pour la population. Pendant que les demi-dieux qui nous gouvernent se prélassent dans leurs paradis le quotidien n’est fait que de grincements de dents pour de nombreuses familles de togolais, surtout depuis qu’un père, une mère, une fille, un fils, bref un proche parent a disparu en 2005 sous les coups de gourdins, et de baïonnettes des miliciens du rassemblement du Peuple Togolais (RPT) et de son autre bras exécuteur pompeusement appelé : Forces Armées Togolaises (Eh oui cette "FAT- alité nationale" !).
Ainsi après la prise de pouvoir sanglante par le fils Faure Gnassingbé, au lendemain du décès du feu Père Président Gnassingbé Eyadéma le 5 Février 2005, les plaies ouvertes dans le cœur des togolais, par les assauts des militants du nouveau Président de la République, son restées béantes à ce jour, pour la simple raison : qu’il n’a pas eu la force une fois au pouvoir d’initier un véritable changement, en arrêtant, en jugeant, et/ou en condamnant les exécuteurs des barbaries qu’il aurait certainement lui-même commanditées. Comment en effet peut on comprendre après les massacres de ces jours sombres de l’histoire de notre pays, et après déjà toutes ces années passées à la tête du Togo par le nouveau Président, que son gouvernement continue de nous parler de réconciliation sans pour autant oser entreprendre les réformes nécessaires afin que le système judiciaire soit libre comme dans tout Etat de droit qui se respecte, et permette que les assassins arrivent à être appréhendés et jugés. Ceux-ci aujourd’hui continuent allégrement de courir nos rues sans inquiétude aucune, forts de leur impunité ou mieux de cette immunité qui ne dit pas son nom.
Si depuis 2005 les assassins ne sont pas en prison, si entre-temps par contre, le demi frère du Président, et en plus député de son état, donc représentant du peuple à l’Assemblée Nationale au moment des faits( je parle de Kpatcha Gnassingbé) peut être arrêté, jeté en prison et y croupir depuis Avril 2009,sans qu’aucun jugement pour prétendu complot contre le Président de la République ne soit prononcé contre lui jusqu'à ce jour…Si des opposants au régime disparaissent encore aujourd’hui sous nos cieux sans qu’aucune enquête n’aboutisse ( Je parle de la mort suspecte d’Atsutse Agbobli et de Gaston Vidada), c’est que les meurtriers sont protégés par les mêmes personnes qui font et défont la justice dans notre pays ( suivez alors mon regard), conclusion : soit tout ce beau monde est connu des gens au sommet de notre nation et donc sont tous des amis du Chef de l’Etat qui lui-même est le représentant de ce sommet de notre Etat ; soit qu’il est malgré tout le respect que je lui dois : leur premier complice et qu’il les protège personnellement, ou tout simplement qu’il est lui-même le commanditaire de tous ces crimes, et n’arrive donc pas aujourd’hui à se faire justice en acceptant de se tirer une balle dans les pieds (en jargon militaire) ou à s’auto flageller (en jargon de missionnaire), bref à prendre l’initiative de dire la vérité au peuple, et accepter toutes les conséquences de ses actes et alors se condamner avant tout le monde, et prendre ainsi sur lui, de personnellement panser les plaies ouvertes dans le cœur des togolais, en leur offrant ce seul médicament capable aujourd’hui de les définitivement guérir et qui ne saurait être autre chose que la présentation de sa démission, afin de se faire définitivement pardonner par son peuple.
La réconciliation que le Chef de l’Etat togolais prône aujourd’hui passe justement par ce grand piège, qu’il ne laissera certainement jamais se refermer sur lui-même, à savoir qu’il quitte l’objet à l’origine de la haine que les togolais nourrissent pour lui aujourd’hui, c’est-à-dire qu’il quitte le pouvoir, qu’il démissionne aussi brusquement qu’il est venu s’ingérer dans la vie de notre nation.

En instituant par décret N° 2009-046/PR du 25 février 2009, une Commission Vérité Justice et Réconciliation (CJVR) et en mettant à sa tête un homme d’Eglise en la personne de Mgr Nicodème Barrigah, Faure Gnassingbé sait pertinemment en son fort intérieur et comme justement cela se passe chez les Chrétiens, qu’une faute commise n’est pardonnable par Dieu que lorsque le pécheur reconnaît ses fautes, accepte de les confesser, accepte de s’en repentir en acceptant la pénitence ou l’absolution de ces péchés par la personne à qui il se confesse ou envers qui, la ou les fautes sont commises ( dans notre cas le peuple). Il sait aussi que ce n’est qu’en se refusant de commettre les mêmes fautes demain et en préparant dans la prière, sa tète et son cœur, à ne plus penser, ou dire, ou faire ou même dans certains cas à omettre de faire les mêmes actes qui pouvaient le conduire en enfer, qu’il pourra alors un jour voir le vrai paradis, c’est-à-dire dans notre cas, reconquérir les cœurs et recevoir la grâce des togolais. C’est ce qui se traduit à l’Eglise par les paroles de reconnaissance de ses fautes envers Dieu : « - je sais que j’ai pêche : en pensée, en parole, par action et par omission, c’est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les Anges et tous les Saints …» que les Chrétiens prononcent à chaque célébration de messe (chez les catholique s’entend).
Au Togo malheureusement le gouvernement en place, malgré qu’il sait que tous les ingrédients sont là pour que le peuple accepte sincèrement de se réconcilier avec les assassins, ne pose pas tous les actes qu’il faut pour que cette réconciliation ait vraiment lieu, car les hommes au pouvoir n’arrivent pas à se repentir sincèrement (je dirais courageusement) de leurs péchés. Comme dirait Jésus Christ, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’il ne l’est pour un riche d’aller au paradis (Evangile de St Marc10 :25). A cause de l’argent, à cause du pouvoir, à cause des choses matérielles de ce bas monde, Faure Gnassingbé n’arrive pas à se surpasser et à se soumettre à l’auto flagellation pour offrir au peuple ce seul médicament qui pourra réconcilier notre nation. Il préfère aujourd’hui encore, se cacher derrière la soutane du respectable Mgr Barrigah croyant ainsi pouvoir bénéficier de l’onction de l’Eglise après avoir trempé des centaines de ses frères togolais dans le sang (Ah quel baptême ?)
Aujourd’hui qu’il envoi le prélat convaincre les togolais de la diaspora du bien fondé d’une réconciliation pour la nation, disons le tout net : qu’il se fourre le doigt dans l’œil jusqu’au foie (j’allais dire jusque dans sa foi). http://www.republicoftogo.com/Toutes-les-rubriques/Politique/La-CVJR-fait-ses-valises
En effet, ces ″indignés du Togo ″ qui avaient dû fuir leur pays pour sauver leurs vies des bourreaux du peuple qui continuent d’abuser de leur pouvoir, de taper sur les étudiants grévistes ces derniers jours, ou de tirer des gaz lacrymogènes sur la population, …ne sont pas prêts d’accorder le pardon à un récidiviste qui ne tient à aucune de ses paroles.
Le malheur du pouvoir actuel, c’est justement de ne pas vouloir regarder la réalité en face. On ne peut pas créer une commission de recherche de la vérité et ne pas être en mesure soi même de se dire ou de reconnaître la vérité. C’est une évidence, et c’est tout comme quand on ne peut pas faire avancer de façon normale une voiture quand le frein à main est engagé. L’invitation à la réconciliation des togolais, n’est donc pas faite dans les normes qu’il se devrait pour permettre de réunir les togolais, et le pouvoir en place le sait mieux que les togolais eux-mêmes (surtout que certains membres du gouvernement actuel étaient eux-aussi dans la diaspora). Il sera difficile pour les assassins de notre peuple, de reconnaître leurs fautes, mais la réconciliation ne saura passer que par cette auto flagellation des assassins eux- mêmes, c’est-à-dire de ceux qui nous appellent aujourd’hui à faire cette réconciliation.
Puisque ce sont les mêmes personnes qui nous tuaient hier qui sont encore au pouvoir aujourd’hui, et que c’est à eux-mêmes de se tirer les oreilles pour les fautes commises sur la population, croire aujourd’hui que la CJVR pourra réussir sa mission, c’est faire une tentative de contournement de la réalité, c’est faire une fausse manœuvre ou faire fausse route. C’est croire qu’on peut massacrer ou faire massacrer la population et lui refuser ensuite de pleurer ses morts.

La mission de Mgr Barrigah dans la diaspora est une mission périlleuse qui n’a aucune chance de réussir, car la cible que devrait viser cette mission est restée au Togo. C’est le Président de la République et son gouvernement voire son parti politique RPT, qui doivent être convaincus de se sacrifier et non le contraire. Le peuple a déjà assez donné par son silence et sa soumission à des hommes venus s’imposer par la force à des gens qui ne demandent qu’à vivre en toute dignité et dans la paix. Il est cynique de croire que cette partie de la population qui a fui le diktat pour aller chercher la paix sur d’autres continents et qui passe son temps dans des grincements de dents et en ruminant sa colère, sera mieux disposée aujourd’hui à faire la paix avec ceux qui détiennent encore la clé de cette douleur.

Ce qui pourrait encore éventuellement aider à la réconciliation au Togo, c’est qu’une autre autorité arrive au pouvoir et réintroduise un jour la notion de pardon et de réconciliation aux togolais, mais pour cela il faut que cette nouvelle autorité soit justement au pouvoir et dirige le pays de manière démocratique et pacifique. Malheureusement cela ne semble pas encore être pour demain la veille dans notre chère patrie, puisque le RPT n’y accepte même pas l’alternance et continue d’user de toutes les tactiques possibles pour s’éterniser au pouvoir.
N’est-ce pas qu’en Afrique du Sud, ou au Rwanda, il a fallu que la minorité soit au pouvoir pour que les populations acceptent de se réconcilier entre elles ? Ce qui est vrai ailleurs doit pouvoir l’être aussi au Togo. Qu’on ne vienne pas nous faire croire que le Togo doit continuer d’être ce pays spécial ou tout ce qui n’est pas bon pour l’humanité, continuera d’y être expérimenté comme dans un laboratoire pour alchimistes. Le Togo premier pays à initier un coup d’Etat au lendemain des indépendances sur le continent, premier pays à organiser les courses à pied des militaires avec urnes sur la tête lors des élections présidentielles, premier pays aussi à vouloir que sa population demande pardon à des assassins, et que sais-je encore (Ah quelle République bananière !)
Les dirigeants du Togo, sont actuellement les seuls à se croire encore au paradis sur terre (l’Eden). Il est donc temps qu’ils redescendent parmi les humains que nous sommes, qu’ils apprennent à s’humilier, qu’ils arrivent à se rapprocher du peuple, et à demander l’avis de la population avant de prendre des initiatives qui impliquent justement ce peuple. Bref il est encore temps qu’ils cèdent leur place au peuple, avant que le peuple ne vienne à le leur faire céder.

La vrai mission pour la CJVR, n’est pas aujourd’hui d’aller vers les togolais, mais de demander au Président de la République Faure Gnassingbé et à ses complices de remettre pacifiquement le pouvoir au peuple le jour ou celui-ci viendra à le leur demander, et cela à mon avis, ne saura plus tarder. Tous les ingrédients ne sont-ils pas là pour qu’une révolution populaire ait lieu au Togo, à l’instar de celle qui s’est passée en Tunisie ou en Egypte?
A voir l’augmentation du prix des carburants et des denrées alimentaires, à voir les grèves continues des étudiants, ou du personnel de la santé publique, à voir les marches pacifiques incessantes de l’opposition politique, le taux de chômage des jeunes, la corruption dans l’administration et j’en passe… il ne manquerait plus que l’allumette qui mettra le feu au Mohamed Bouazizi du Togo pour obtenir cette cuisine spéciale aux odeurs de jasmin et qui a pour nom REVOLUTION !