Saturday, February 06, 2010

DE L’ULTIME STRATÉGIE DE L’OPPOSITION TOGOLAISE POUR REMPORTER L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2010

Il y a des valeurs qui ne trompent pas et des moments dans la vie où l’Homme doit savoir choisir entre le bien et le très bien. Le très bien au Togo serait de voir l’Union des Forces du Changement (l’UFC) prendre le pouvoir après tant d’années de lutte infructueuse, mais il serait tout simplement bien aussi que la victoire revienne à l’opposition tout court, sans distinction aucune du parti de l’opposition qui gagne aux prochaines élections dans notre pays, l’important étant juste d’obtenir l’alternance après toutes ces années de souffrance de notre peuple.

Nous sommes aujourd’hui arrivés à un tournant de l’histoire du Togo où il y a lieu pour nos leaders politiques de l’opposition de choisir rien que ce qui est bien au profit de ce qui serait très bien pour le peuple togolais. Nous sommes à quelques jours de l’élection présidentielle et s’il est une ultime stratégie (et j’insiste sur ultime) qui pourrait encore permettre à l’opposition de remporter haut les mains cette prochaine élection, c’est de prêter attention à cette proposition solennelle que je me permets d’adresser à tous nos leaders politiques de l’opposition en vue de sauver notre pays du chaos. Le RPT (Rassemblement du Peuple Togolais) comme tout le monde doit le reconnaître aujourd’hui au Togo, n’est pas prêt de laisser son fauteuil, et se prépare encore à toutes les formes de fourberies pour ne pas laisser l’alternance s’établir dans notre pays le 28 février prochain. Il nous faut donc avant tout comprendre le système habituellement utilisé par ce parti pour arriver enfin à le battre à son propre jeu.

I- Expliquons donc rapidement le jeu du RPT:

- Il consiste à semer le trouble au sein de l’opposition togolaise et ensuite comme un faucon à l’affaiblir en frappant durement sur les "fortes têtes" ou les leaders de l’opposition capables de lui opposer une certaine résistance.

- Comment le RPT sème le trouble?
1 - En changeant les règles du jeu, et les lois de la constitution togolaise ou en proposant des accords "bidons" aux leaders politiques qui ensuite deviennent des formes de discordes au sein des partis politiques, ceci afin de les déstabiliser. C’est la règle du diviser pour régner. Cette règle est toute simple et a toujours fonctionné jusqu'à présent permettant la désunion complète des partis politiques de l’opposition au Togo. C’est une tactique universelle qui marcherait dans tout pays autre que le notre. L’opposition togolaise n’est donc pas bête, mais s’est laissée prendre à un jeu dont elle n’est jamais arrivée à avoir la maîtrise.
2- La "tactique du faucon" quand à elle, consiste après avoir semé la débandade dans le groupe, à s’acharner sur les proies isolées, entendez les fortes têtes du groupe pour les frapper comme un faucon de manière surprenante et inattendue, afin de les affaiblir complètement et par là, affaiblir tout le groupe si jamais la bande tentait à nouveau de se regrouper.

Actuellement la tactique vient encore d’être utilisée par le RPT dans le cas des candidats Gilchrist Olympio et Koffi Yamgnane, même si ces derniers y ont eux-mêmes fortement prêté le flanc. Cette tactique, le RPT l’a toujours utilisée et les togolais trop friands de sensations fortes et de bavardage inutiles, n’ont jamais eu les yeux nécessaires (ou la tête) pour la comprendre. Je vais juste citer ici quelques exemples pêle-mêle pour rappeler la méthode à l’esprit de mes concitoyens. Rappelons-nous l’attaque de la primature au temps de Me Joseph Kokou Koffigoh, puis les incidents de Soudou, où le RPT n’a pas hésité à sortir l’artillerie lourde contre le grand opposant d’alors: Gilchrist Olympio, puis ce furent les arrestations de Claude Ameganvi et Me Agboyibor, qui à l’époque devenaient des menaces pour le RPT. J’allais oublier l’assassinat de Tavio Amorin...

Le jeu est donc clair. Aujourd’hui l’opposition est affaiblie, car tous les candidats restant pris individuellement ne posent plus de problème sérieux au RPT, qui sait qu’ils ne pourront jamais mettre tous les dispositifs en place pour le battre ou éventuellement revendiquer leur victoire au cas où ils arriveraient à le battre. Nous devons donc reconnaître en effet cette réalité, que si même tout le Togo votait pour Jean Pierre Fabre par exemple le 28 février 2010 prochain, le RPT lui volerait facilement cette victoire en s’appuyant sur tous les précédents qui l’ont opposé à l’UFC, à savoir que le RPT est majoritaire dans le Nord du Togo et "organisateur" des élections avant tout, même si la Commission Électorale Nationale continue de clamer son "Indépendance". Le RPT sait aussi que l’UFC sans Gilchrist Olympio est complètement affaibli, et que Jean Pierre Fabre en lui-même n’est pas le leader réconciliateur et pacificateur qui pourra amener l’armée togolaise à avoir confiance et à accepter une alternance pacifique dans notre pays. Je ne vais donc pas m’étendre sur les autres candidatures, mais aller à l’essentiel en disant qu’il ne reste aujourd’hui à l’opposition togolaise qu’une dernière arme, une ultime arme qui si elle est utilisée sera imparable et d’une grande surprise pour le RPT. C’est cette stratégie que je vais me permettre d’exposer plus bas.

II- Comment arriver à battre le RPT le 28 Février 2010?

1- En usant de l’arme de la surprise et 2- En usant de l’arme de la dissuasion:
La stratégie consisterait à opposer au RPT, une opposition soudée, unie, et unique, afin d’avoir le soutien du peuple. La surprise étant le candidat auquel le RPT s’attend le moins, la dissuasion étant le peuple qui seul peut faire tomber, l’armée, les milices, bref tout le bataclan dont le RPT s’est toujours servi pour se maintenir au pouvoir.

Le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT) ne s’attend en effet plus à voir dans les jours à venir, l’opposition togolaise s’unir, ou faire mieux: à opposer un candidat unique de l’opposition à son favori qu’est Faure Gnassingbe.
Notons que l’appelle à une candidature unique n’a cessé à ce jour d’être lancé par le peuple en direction de nos leaders politique depuis des années, voire par les candidats eux-mêmes, et que si l’opposition togolaise arrivait à ce consensus et décidait de présenter le 28 février 2010, un seul candidat, alors le jeu serait fait et le RPT serait largement battu. Le problème a toujours été de savoir quel candidat serait l’unique, que toute l’opposition et le peuple togolais soutiendraient jusqu'à la victoire finale. Je dirais à ce propos que le RPT qui a toujours su anticiper les mouvements de l’opposition a déjà devancé les événements en éliminant le seul candidat encore bien placé jusqu'à présent pour jouer ce rôle, en la personne de Koffi Yamgnane. Son dernier recasement ne doit donc pas nous paraître comme une surprise, mais parlant justement de surprise, et comme je le disais plus haut, l’opposition togolaise doit pouvoir tirer avantage de la présente situation en utilisant la seule et ultime arme dont elle dispose encore: l’arme surprise, et dissuasive en la personne de la seule femme candidat à la présidentielle, j’ai nommé la juriste Brigitte Adjamagbo.

Pourquoi une femme et pourquoi Brigitte ADJAMAGBO?

Parce que:
- le consensus entre les membres de l’opposition ne saurait se faire sans un pacte secret qui unirait les leaders de l’opposition. L’UFC parti «majoritaire» doit pouvoir actuellement complètement changer de stratégie en renvoyant en quelque sorte, et pour une fois l’ascenseur au parti du professeur Gnininvi: la CDPA (Convention Démocratique des Peuples Africains) que représente Brigitte Adjamagbo et qui dans les élections précédentes a su faire preuve d’humilité pour s’effacer plusieurs fois au profit du soutien à une candidature unique de l’opposition face au RPT

- Mme Adjamagbo étant l’unique femme, et représentant déjà la surprise à opposer au RPT, aurait le soutien indéfectible du peuple, car même les analphabètes sauraient reconnaître sur les bulletins de vote, le candidat unique de l’opposition auquel le peuple s’attendait, et personne ne saurait le confondre avec le candidat mâle du RPT, ce qui aurait pour avantage un vote massif du peuple en sa faveur, histoire de rendre la fraude presque impossible pour le RPT. L’autre raison reste que le peuple étant l’arme secrète de l’opposition à laquelle en cas de victoire le RPT aurait toujours du mal à s’opposer, à moins de vouloir provoquer la révolution qui l’emporterait définitivement, ou faire face au risque de perdre le soutien de l’armée, de la France et de la Communauté internationale, le candidat qui aurait le support du peuple reste le mieux placé pour remporter l’élection présidentielle, et ce candidat en la personne d’une femme ne pourrait avoir qu’un soutien mondial s’il est du "sexe faible".

- Cette dame a en outre assez prouvé ses capacités de dirigeante au peuple togolais selon moi, et ne manque pas de charisme pour être la candidate «charnière» comme dirait Edem Kodjo, c’est-à-dire la personne idéale et à priori neutre, voire la dame de tous les compromis sur qui cependant le peuple pourrait compter sachant qu’elle ne se laisserait pas facilement corrompre (si vous voyez de quoi je veux parler).

Sans trop chercher à développer mes idées pour ne pas faire perdre le fil de ma pensée aux lecteurs, je lance donc un appel solennel à nos leaders politiques à ne plus perdre une seule journée des deux ou trois semaines qui nous séparent des élections, et à mettre tout leur temps à profit pour préparer l’arme ultime qui devra servir à définitivement abattre le RPT. Il ne s’agit donc plus aujourd’hui pour l’opposition togolaise de tergiverser à vouloir trouver des bases au choix du candidat unique. Nous ne sommes plus à l’heure des primaires de l’opposition, ni à la présentation du programme des partis, mais à l’heure du choix qui s’impose pour que le peuple, la seule arme contre toutes les dictatures du monde, soutienne entièrement l’opposition dans son prochain face- à- face avec ce dragon à multiples têtes qu’est le RPT. Je prierai, mieux je supplierai les candidats de l’opposition d’entrer rapidement en conclave pour:
1- désigner et présenter le candidat de leur consensus au peuple togolais en la personne de Mme Brigitte Adjamagbo,
2- se choisir un successeur (dans ce cas Jean Pierre Fabre) à cette «dame de fer» au cas où le RPT n’hésiterait pas à l’assassiner avant le 28 Février 2010, comme ce fut le cas pour Benazir Bhutto au Pakistan,
3- préparer le peuple, y compris l’armée togolaise, à réclamer sa victoire après les élections, au cas où comme d’habitude le RPT n’hésiterait pas à faire valoir ses fraudes,
4- préparer enfin un dossier secret et consensuel très clair de gestion du pays après la victoire de l’opposition, afin que les vieux démons de la division ne se réveillent pour à nouveau freiner le développement de notre pays après les élections. Il y a lieu de retenir au sein de l’opposition que l’alternance de 5 ans qui suivra la victoire de l’opposition, ne sera qu’une intermède pour mettre en place les réelles institutions du pays en vue d’une gestion démocratique future ou chaque parti politique pourrait alors jouer son véritable rôle, quitte au RPT de revenir un jour pour gouverner le Togo si c’est la volonté du peuple de le choisir. Pour le moment, tous les partis devraient s’oublier, et oublier leurs programmes, pour n’être qu’à l’écoute du peuple. Le seul programme des partis après la victoire, serait de rester uni et de rester à l’écoute de la population à travers la convocation d’assises diverses permettant au peuple de s’exprimer et de s’impliquer dans sa propre gestion et dans le développement de notre pays.

Le temps est donc trop précieux et décisif pour que nos leaders politiques le perdent en atermoiements inutiles. Le peuple togolais attend sa délivrance, et attend des leaders qu’ils servent nos désirs et non les leurs. Que ceux qui ont encore des oreilles pour entendre entendent. Seule l’histoire de notre pays nous jugera à l’heure des bilans, si jamais cette dernière opportunité qui s’offre à l’opposition togolaise n’est pas saisie au vol. Pour ma part je dis déjà: vive la candidature unique de l’opposition pour que vive enfin le Togo!

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